Vertiges positionnels : causes, durée et traitements

Le vertige positionnel ou VPPB provoque des sensations soudaines de déséquilibre. Dans cet article, découvrez ses symptômes, la durée des épisodes, les causes possibles et les méthodes efficaces pour le traiter soi-même.

Qu’est-ce que le vertige positionnel ?

Le vertige positionnel provoque des sensations soudaines de rotation ou de déséquilibre lors de mouvements spécifiques de la tête, comme se lever, se coucher ou tourner rapidement. Bien que souvent impressionnants, ces épisodes sont généralement bénins mais peuvent perturber le quotidien et augmenter le risque de chute.

Ils résultent d’un dysfonctionnement de l’oreille interne, où de petits cristaux appelés otolithes se déplacent dans les canaux semi-circulaires, envoyant au cerveau des signaux contradictoires et provoquant le vertige. Ces épisodes durent de quelques secondes à quelques minutes et peuvent s’accompagner de nausées ou de sensations de tête lourde, sans affecter l’audition dans la plupart des cas.

Plusieurs facteurs peuvent aggraver les symptômes, comme la fatigue, le stress, l’hypothyroïdie ou la sinusite, rendant les épisodes plus fréquents ou plus intenses.

Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB)

Le VPPB est la forme la plus courante de vertige positionnel. Il se caractérise par des épisodes brefs mais intenses de vertige, déclenchés par certains mouvements de la tête, comme se retourner dans le lit, se pencher ou regarder vers le haut. On le qualifie de « bénin » car, contrairement à d’autres types de vertiges pouvant être liés à des atteintes neurologiques ou à des maladies chroniques de l’oreille interne, il n’indique pas une pathologie grave et n’entraîne pas de séquelles permanentes.

Ce trouble se distingue également par son origine mécanique : le déplacement d’otolithes (petits cristaux de calcium) dans les canaux semi-circulaires de l’oreille interne. D’autres vertiges, comme ceux liés à la maladie de Ménière ou à une névrite vestibulaire, reposent sur des mécanismes inflammatoires ou dégénératifs et s’accompagnent souvent de symptômes supplémentaires tels que des acouphènes, une perte auditive ou une instabilité persistante. Le VPPB, en revanche, reste limité aux sensations de déséquilibre déclenchées par le mouvement et se traite généralement par des manœuvres de repositionnement simples et efficaces.

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Causes fréquentes des vertiges positionnels

Les vertiges positionnels peuvent être influencés par différents facteurs qui, sans en être la cause directe, favorisent leur apparition ou augmentent leur intensité. Parmi eux, on retrouve notamment la fatigue, le stress, certains troubles hormonaux comme l’hypothyroïdie, ainsi que des affections comme la sinusite ou la consommation d’alcool.

Vertiges positionnels et fatigue / stress

Un organisme affaibli par un manque de sommeil ou soumis à un stress prolongé devient plus vulnérable aux déséquilibres. Le système nerveux, déjà fragilisé, réagit de manière excessive aux signaux contradictoires envoyés par l’oreille interne, ce qui peut amplifier la sensation de vertige. Les personnes qui travaillent de longues heures, qui dorment peu ou qui vivent une période de tension émotionnelle sont particulièrement exposées. Chez elles, les épisodes de vertige peuvent non seulement devenir plus fréquents, mais aussi plus intenses, avec parfois une impression de fatigue générale qui prolonge l’inconfort après la crise.

Vertiges positionnels et hypothyroïdie

L’hypothyroïdie correspond à une production insuffisante d’hormones par la glande thyroïde. Ces hormones, essentielles à l’équilibre de nombreux systèmes corporels, peuvent influencer le système vestibulaire. Les personnes atteintes peuvent ressentir une sensibilité accrue aux troubles de l’équilibre et des vertiges plus marqués lorsqu’elles changent de position. De plus, l’hypothyroïdie est souvent associée à une fatigue persistante et à une diminution de la concentration, deux facteurs qui peuvent encore accentuer la gêne liée au vertige positionnel. Ainsi, même si l’hypothyroïdie n’est pas une cause directe du VPPB, elle agit comme un facteur aggravant non négligeable.

Vertiges positionnels et sinusite

Les inflammations des sinus entraînent une sensation de pression dans la tête qui peut se répercuter sur l’oreille interne. Cette pression peut perturber temporairement la transmission des signaux vestibulaires au cerveau, provoquant une désorientation et accentuant les vertiges positionnels. Lorsqu’une sinusite est aiguë ou chronique, les symptômes peuvent être encore plus marqués, rendant certains mouvements de la tête particulièrement inconfortables. Le traitement de l’infection ou de l’inflammation nasale est donc essentiel pour réduire ces déséquilibres et limiter la fréquence des épisodes.

Vertiges positionnels et alcool

L’alcool agit comme un perturbateur du système vestibulaire car il influence à la fois l’oreille interne et le système nerveux central. Même en petite quantité, il peut altérer la perception de l’équilibre, amplifier les sensations de rotation et prolonger la durée des épisodes vertigineux. Chez les personnes déjà sujettes au VPPB, la consommation d’alcool augmente le risque de crises soudaines et rend les mouvements de la tête plus difficiles à tolérer. Pour limiter ces effets, il est recommandé de modérer la consommation et de maintenir une bonne hydratation, surtout lors de périodes où les vertiges sont plus fréquents.

Durée et intensité des vertiges positionnels

La durée des épisodes de VPPB est généralement courte : chaque crise dure entre 10 et 60 secondes, correspondant au déplacement des cristaux (otolithes) dans les canaux semi-circulaires. Plus rarement, le vertige peut se prolonger jusqu’à 2-3 minutes. L’intensité varie selon la sensibilité du système vestibulaire : certains ressentent un léger déséquilibre, d’autres une rotation violente accompagnée de nausées ou de sueurs froides.

Concernant la fréquence, certains patients n’ont qu’un épisode isolé, tandis que d’autres en présentent plusieurs par semaine, notamment en cas de fatigue, stress, sinusite ou consommation d’alcool.

Les déclencheurs les plus courants sont des mouvements brusques ou des changements de position, comme se retourner dans le lit, se pencher en avant ou tourner la tête rapidement, qui déplacent les cristaux dans l’oreille interne et provoquent la sensation de vertige.

Selon les études, environ 50 à 60 % des patients connaissent une récurrence des symptômes dans l’année, d’où l’importance de pratiquer régulièrement les manœuvres et exercices de prévention.

Arrêt de travail pour vertiges positionnels

Dans les formes plus sévères de VPPB, le vertige positionnel peut rendre certaines activités professionnelles dangereuses, justifiant parfois un arrêt temporaire de travail. Cette mesure est particulièrement recommandée lorsque le patient :

  • exerce un métier impliquant la conduite de véhicules, l’utilisation de machines ou d’équipements lourds,
  • doit travailler en hauteur ou dans un environnement où une chute pourrait avoir des conséquences graves,
  • rencontre des épisodes très fréquents ou intenses, qui perturbent la concentration et la sécurité au travail.

La durée de l’arrêt varie selon la gravité des symptômes et la réponse au traitement. Dans la plupart des cas, un arrêt de quelques jours à une semaine suffit pour permettre au patient de pratiquer les manœuvres de repositionnement et d’adopter des stratégies de prévention efficaces. Dans les situations plus complexes ou persistantes, l’arrêt peut être prolongé sous avis médical, toujours en lien avec l’intensité des vertiges et l’évaluation du risque professionnel.

Il est important de noter que l’arrêt de travail n’est pas systématique : il est prescrit au cas par cas par un médecin, en fonction de la sévérité des crises, de l’exposition aux risques et de la possibilité pour le patient de réorganiser ses tâches professionnelles de manière sécurisée.

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Comment soulager soi-même les vertiges positionnels

Il est possible de réduire les symptômes du vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) sans consultation immédiate d’un spécialiste. Bien appliquées, ces méthodes diminuent à la fois la fréquence et l’intensité des épisodes, tout en améliorant le confort au quotidien. Elles nécessitent toutefois régularité, précision dans les gestes, et un environnement sécurisé pour les pratiquer.

Manœuvres de repositionnement

La manœuvre d’Epley est la plus connue et recommandée pour traiter le VPPB. Elle consiste à effectuer une série de mouvements précis de la tête et du corps afin de repositionner les otolithes déplacés dans une zone de l’oreille interne où ils n’induisent plus de stimulation inappropriée. Lorsqu’elle est correctement réalisée, elle apporte souvent un soulagement rapide, parfois dès la première séance, réduisant fortement la sensation de vertige.

D’autres manœuvres, comme celles de Semont ou de Foster, suivent le même principe : elles visent à modifier l’orientation des cristaux afin qu’ils cessent de stimuler les récepteurs vestibulaires de manière inadaptée. Leur réussite dépend de la régularité de la pratique, de la précision des mouvements et de la capacité à exécuter correctement les étapes. Ces techniques peuvent être répétées plusieurs fois par jour en cas d’épisodes fréquents, sous supervision médicale si nécessaire.

VP et exercices à domicile

En complément des manœuvres spécifiques, pratiquer des exercices réguliers à domicile permet de renforcer l’équilibre et d’aider le cerveau à s’adapter aux signaux inhabituels de l’oreille interne. Ces exercices réduisent l’intensité des vertiges et améliorent la stabilité générale.

Parmi les plus efficaces :

  • Mouvements contrôlés de la tête : incliner lentement la tête de gauche à droite, puis de haut en bas, près d’un support stable.
  • Rotations douces du cou : tourner lentement la tête dans les deux sens en fixant un point stable.
  • Exercices de coordination œil-corps : marcher en ligne droite en levant alternativement les genoux ou en tendant les bras, ou pratiquer le « tandem stance ».
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  • Balancements contrôlés : se tenir debout et balancer doucement le corps d’avant en arrière ou de côté.

Les techniques de relaxation et la respiration profonde aident à limiter l’impact du stress, souvent facteur aggravant. La marche, le yoga, le tai-chi ou d’autres exercices doux sur sol stable renforcent la confiance dans les mouvements.

Pratiqués plusieurs fois par jour pendant quelques minutes dans un environnement sécurisé, ces exercices permettent une amélioration progressive des symptômes et une meilleure gestion des vertiges positionnels.

Vertiges positionnels et traitements complémentaires

Certains traitements peuvent accompagner les manœuvres et les exercices à domicile pour réduire la gêne et améliorer la qualité de vie. Ils ne remplacent pas les approches classiques, mais sont particulièrement utiles lorsque les épisodes persistent malgré les techniques de repositionnement. Ces méthodes soutiennent le système vestibulaire, soulagent les tensions musculaires et limitent l’impact des facteurs aggravants.

Vertiges positionnels et ostéopathie

L’ostéopathie est souvent utilisée en complément, surtout lorsque les vertiges s’accompagnent de tensions cervicales ou de raideurs musculaires. L’ostéopathe travaille sur la mobilité des vertèbres cervicales et sur la connexion entre le cou et le système vestibulaire, notamment en stimulant les fascias et les articulations crânio-cervicales. Cette approche peut améliorer la circulation sanguine locale et favoriser la résorption des déséquilibres liés aux otolithes.

Certains praticiens utilisent également des techniques douces sur les articulations temporo-mandibulaires, car les tensions dans cette zone peuvent exacerber les vertiges en modulant la proprioception cervicale.

Le nombre de séances nécessaires dépend de la gravité des symptômes et de la réponse individuelle. Pour beaucoup, 2 à 4 séances espacées de quelques semaines suffisent à améliorer la posture, la fluidité des mouvements et la tolérance aux vertiges. Certaines personnes peuvent nécessiter un suivi plus long, notamment en cas de tensions cervicales chroniques ou d’épisodes récurrents de VPPB.

L’ostéopathie complète les manœuvres vestibulaires validées sans les remplacer.

Vertiges positionnels et homéopathie

L’homéopathie est parfois choisie pour une approche douce et personnalisée. Certaines préparations à base de Gelsemium ou Cocculus sont traditionnellement utilisées pour soulager le déséquilibre, les vertiges légers ou la nausée liée aux mouvements brusques de la tête.

Bien que leur efficacité scientifique ne soit pas clairement démontrée, certains patients constatent un soulagement complémentaire, surtout combiné aux manœuvres vestibulaires et aux exercices réguliers. Certaines personnes les utilisent de manière préventive avant des situations connues pour déclencher les vertiges, comme un trajet en voiture ou un vol en avion. L’homéopathie reste un accompagnement et ne remplace pas les traitements validés pour le vertige positionnel.

Vertiges positionnels et vitamine D

Plusieurs études récentes montrent qu’une carence en vitamine D peut augmenter le risque de récidive du VPPB, car un métabolisme du calcium insuffisant influence la formation et la résorption des otolithes dans l’oreille interne. Maintenir un niveau optimal de vitamine D (souvent ≥30 ng/mL dans le sang) contribue à stabiliser ces cristaux et à réduire la fréquence des épisodes.

Pour favoriser un apport suffisant, il est recommandé de combiner une exposition régulière au soleil avec une alimentation riche en vitamine D, comme les poissons gras, les œufs ou les produits enrichis. En cas de déficit confirmé, une supplémentation adaptée sur avis médical peut être envisagée, tout en veillant à ne pas dépasser les doses recommandées. Cette approche aide à soutenir la santé vestibulaire et complète efficacement les manœuvres et exercices spécifiques pour le vertige positionnel.

FAQs sur les vertiges positionnels

Combien de temps dure un vertige positionnel ?

Les épisodes de vertige positionnel peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre. En général, ils durent de quelques secondes à 1 ou 2 minutes, mais dans certains cas, la sensation de désorientation ou de tête lourde peut persister jusqu’à 10–15 minutes après la fin de la crise. L’intensité et la durée dépendent principalement du déplacement des otolithes (cristaux de calcium) dans les canaux semi-circulaires de l’oreille interne, ainsi que de la sensibilité individuelle du système vestibulaire et de la rapidité des mouvements de la tête. Certaines personnes, notamment celles ayant des épisodes récurrents ou des tensions cervicales, peuvent percevoir une gêne prolongée même entre les crises.

Combien de séances pour le vertige positionnel ?

La majorité des patients constatent une amélioration notable après 2 à 4 séances de manœuvres vestibulaires spécifiques, comme celles d’Epley ou de Semont. Cependant, certaines personnes peuvent nécessiter davantage de séances, en particulier si les vertiges sont récurrents ou si des tensions cervicales ou des facteurs aggravants sont présents. La régularité des séances et la pratique d’exercices complémentaires à domicile jouent un rôle important dans l’efficacité du traitement.

Peut-on traiter le vertige positionnel soi-même ?

Oui, il est possible de soulager le vertige positionnel grâce à des manœuvres simples comme la manœuvre d’Epley ou à des exercices à domicile visant à renforcer l’équilibre et la proprioception. L’efficacité de ces méthodes dépend de la précision des gestes et de leur régularité. Il est recommandé de suivre les instructions d’un professionnel de santé avant de les pratiquer seul, afin de minimiser les risques et d’assurer un repositionnement correct des cristaux dans l’oreille interne.

Le vertige positionnel a-t-il d’autres causes ?

Oui, le vertige positionnel peut être associé à plusieurs conditions médicales. Parmi les plus fréquentes : l’hypothyroïdie, qui peut altérer la sensibilité vestibulaire ; certaines infections de l’oreille ; ou des troubles généraux du système vestibulaire. D’autres facteurs, comme le stress, la fatigue, une carence en vitamine D ou des tensions cervicales, peuvent également augmenter la fréquence et l’intensité des épisodes.

Arrêt de travail pour vertige positionnel

Dans les cas les plus sévères, lorsque les vertiges perturbent la concentration et augmentent le risque de chute ou d’accident, un arrêt temporaire de travail peut être recommandé par un médecin. La durée de l’arrêt dépend de l’intensité des symptômes et de la nature du travail. Il permet au patient de suivre les manœuvres et exercices nécessaires, tout en limitant l’exposition à des situations dangereuses, jusqu’à une amélioration de l’équilibre et de la sécurité au quotidien.

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