
Vertiges positionnels : causes, durée et traitements
Le vertige positionnel ou VPPB provoque des sensations soudaines de déséquilibre. Dans cet article, découvrez ses symptômes, la durée des épisodes, les causes possibles et les méthodes efficaces pour le traiter soi-même.
Qu’est-ce que le vertige positionnel ?
Le vertige positionnel provoque des sensations soudaines de rotation ou de déséquilibre lors de mouvements spécifiques de la tête, comme se lever, se coucher ou tourner rapidement. Bien que souvent impressionnants, ces épisodes sont généralement bénins mais peuvent perturber le quotidien et augmenter le risque de chute.
Ils résultent d’un dysfonctionnement de l’oreille interne, où de petits cristaux appelés otolithes se déplacent dans les canaux semi-circulaires, envoyant au cerveau des signaux contradictoires et provoquant le vertige. Ces épisodes durent de quelques secondes à quelques minutes et peuvent s’accompagner de nausées ou de sensations de tête lourde, sans affecter l’audition dans la plupart des cas.
Plusieurs facteurs peuvent aggraver les symptômes, comme la fatigue, le stress, l’hypothyroïdie ou la sinusite, rendant les épisodes plus fréquents ou plus intenses.
Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB)
Le VPPB est la forme la plus courante de vertige positionnel. Il se caractérise par des épisodes brefs mais intenses de vertige, déclenchés par certains mouvements de la tête, comme se retourner dans le lit, se pencher ou regarder vers le haut. On le qualifie de « bénin » car, contrairement à d’autres types de vertiges pouvant être liés à des atteintes neurologiques ou à des maladies chroniques de l’oreille interne, il n’indique pas une pathologie grave et n’entraîne pas de séquelles permanentes.
Ce trouble se distingue également par son origine mécanique : le déplacement d’otolithes (petits cristaux de calcium) dans les canaux semi-circulaires de l’oreille interne. D’autres vertiges, comme ceux liés à la maladie de Ménière ou à une névrite vestibulaire, reposent sur des mécanismes inflammatoires ou dégénératifs et s’accompagnent souvent de symptômes supplémentaires tels que des acouphènes, une perte auditive ou une instabilité persistante. Le VPPB, en revanche, reste limité aux sensations de déséquilibre déclenchées par le mouvement et se traite généralement par des manœuvres de repositionnement simples et efficaces.
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Causes fréquentes des vertiges positionnels
Vertiges positionnels et fatigue / stress
Vertiges positionnels et hypothyroïdie
Vertiges positionnels et sinusite
Vertiges positionnels et alcool
Durée et intensité des vertiges positionnels
La durée des épisodes de VPPB est généralement courte : chaque crise dure entre 10 et 60 secondes, correspondant au déplacement des cristaux (otolithes) dans les canaux semi-circulaires. Plus rarement, le vertige peut se prolonger jusqu’à 2-3 minutes. L’intensité varie selon la sensibilité du système vestibulaire : certains ressentent un léger déséquilibre, d’autres une rotation violente accompagnée de nausées ou de sueurs froides.
Concernant la fréquence, certains patients n’ont qu’un épisode isolé, tandis que d’autres en présentent plusieurs par semaine, notamment en cas de fatigue, stress, sinusite ou consommation d’alcool.
Les déclencheurs les plus courants sont des mouvements brusques ou des changements de position, comme se retourner dans le lit, se pencher en avant ou tourner la tête rapidement, qui déplacent les cristaux dans l’oreille interne et provoquent la sensation de vertige.
Selon les études, environ 50 à 60 % des patients connaissent une récurrence des symptômes dans l’année, d’où l’importance de pratiquer régulièrement les manœuvres et exercices de prévention.
Arrêt de travail pour vertiges positionnels
Dans les formes plus sévères de VPPB, le vertige positionnel peut rendre certaines activités professionnelles dangereuses, justifiant parfois un arrêt temporaire de travail. Cette mesure est particulièrement recommandée lorsque le patient :
- exerce un métier impliquant la conduite de véhicules, l’utilisation de machines ou d’équipements lourds,
- doit travailler en hauteur ou dans un environnement où une chute pourrait avoir des conséquences graves,
- rencontre des épisodes très fréquents ou intenses, qui perturbent la concentration et la sécurité au travail.
La durée de l’arrêt varie selon la gravité des symptômes et la réponse au traitement. Dans la plupart des cas, un arrêt de quelques jours à une semaine suffit pour permettre au patient de pratiquer les manœuvres de repositionnement et d’adopter des stratégies de prévention efficaces. Dans les situations plus complexes ou persistantes, l’arrêt peut être prolongé sous avis médical, toujours en lien avec l’intensité des vertiges et l’évaluation du risque professionnel.
Il est important de noter que l’arrêt de travail n’est pas systématique : il est prescrit au cas par cas par un médecin, en fonction de la sévérité des crises, de l’exposition aux risques et de la possibilité pour le patient de réorganiser ses tâches professionnelles de manière sécurisée.


Comment soulager soi-même les vertiges positionnels
Manœuvres de repositionnement
La manœuvre d’Epley est la plus connue et recommandée pour traiter le VPPB. Elle consiste à effectuer une série de mouvements précis de la tête et du corps afin de repositionner les otolithes déplacés dans une zone de l’oreille interne où ils n’induisent plus de stimulation inappropriée. Lorsqu’elle est correctement réalisée, elle apporte souvent un soulagement rapide, parfois dès la première séance, réduisant fortement la sensation de vertige.
D’autres manœuvres, comme celles de Semont ou de Foster, suivent le même principe : elles visent à modifier l’orientation des cristaux afin qu’ils cessent de stimuler les récepteurs vestibulaires de manière inadaptée. Leur réussite dépend de la régularité de la pratique, de la précision des mouvements et de la capacité à exécuter correctement les étapes. Ces techniques peuvent être répétées plusieurs fois par jour en cas d’épisodes fréquents, sous supervision médicale si nécessaire.
VP et exercices à domicile
En complément des manœuvres spécifiques, pratiquer des exercices réguliers à domicile permet de renforcer l’équilibre et d’aider le cerveau à s’adapter aux signaux inhabituels de l’oreille interne. Ces exercices réduisent l’intensité des vertiges et améliorent la stabilité générale.
Parmi les plus efficaces :
- Mouvements contrôlés de la tête : incliner lentement la tête de gauche à droite, puis de haut en bas, près d’un support stable.
- Rotations douces du cou : tourner lentement la tête dans les deux sens en fixant un point stable.
- Exercices de coordination œil-corps : marcher en ligne droite en levant alternativement les genoux ou en tendant les bras, ou pratiquer le « tandem stance ».
- Balancements contrôlés : se tenir debout et balancer doucement le corps d’avant en arrière ou de côté.
Les techniques de relaxation et la respiration profonde aident à limiter l’impact du stress, souvent facteur aggravant. La marche, le yoga, le tai-chi ou d’autres exercices doux sur sol stable renforcent la confiance dans les mouvements.
Pratiqués plusieurs fois par jour pendant quelques minutes dans un environnement sécurisé, ces exercices permettent une amélioration progressive des symptômes et une meilleure gestion des vertiges positionnels.
Vertiges positionnels et traitements complémentaires
Vertiges positionnels et ostéopathie
L’ostéopathie est souvent utilisée en complément, surtout lorsque les vertiges s’accompagnent de tensions cervicales ou de raideurs musculaires. L’ostéopathe travaille sur la mobilité des vertèbres cervicales et sur la connexion entre le cou et le système vestibulaire, notamment en stimulant les fascias et les articulations crânio-cervicales. Cette approche peut améliorer la circulation sanguine locale et favoriser la résorption des déséquilibres liés aux otolithes.
Certains praticiens utilisent également des techniques douces sur les articulations temporo-mandibulaires, car les tensions dans cette zone peuvent exacerber les vertiges en modulant la proprioception cervicale.
Le nombre de séances nécessaires dépend de la gravité des symptômes et de la réponse individuelle. Pour beaucoup, 2 à 4 séances espacées de quelques semaines suffisent à améliorer la posture, la fluidité des mouvements et la tolérance aux vertiges. Certaines personnes peuvent nécessiter un suivi plus long, notamment en cas de tensions cervicales chroniques ou d’épisodes récurrents de VPPB.
L’ostéopathie complète les manœuvres vestibulaires validées sans les remplacer.
Vertiges positionnels et homéopathie
L’homéopathie est parfois choisie pour une approche douce et personnalisée. Certaines préparations à base de Gelsemium ou Cocculus sont traditionnellement utilisées pour soulager le déséquilibre, les vertiges légers ou la nausée liée aux mouvements brusques de la tête.
Bien que leur efficacité scientifique ne soit pas clairement démontrée, certains patients constatent un soulagement complémentaire, surtout combiné aux manœuvres vestibulaires et aux exercices réguliers. Certaines personnes les utilisent de manière préventive avant des situations connues pour déclencher les vertiges, comme un trajet en voiture ou un vol en avion. L’homéopathie reste un accompagnement et ne remplace pas les traitements validés pour le vertige positionnel.
Vertiges positionnels et vitamine D
Plusieurs études récentes montrent qu’une carence en vitamine D peut augmenter le risque de récidive du VPPB, car un métabolisme du calcium insuffisant influence la formation et la résorption des otolithes dans l’oreille interne. Maintenir un niveau optimal de vitamine D (souvent ≥30 ng/mL dans le sang) contribue à stabiliser ces cristaux et à réduire la fréquence des épisodes.
Pour favoriser un apport suffisant, il est recommandé de combiner une exposition régulière au soleil avec une alimentation riche en vitamine D, comme les poissons gras, les œufs ou les produits enrichis. En cas de déficit confirmé, une supplémentation adaptée sur avis médical peut être envisagée, tout en veillant à ne pas dépasser les doses recommandées. Cette approche aide à soutenir la santé vestibulaire et complète efficacement les manœuvres et exercices spécifiques pour le vertige positionnel.
FAQs sur les vertiges positionnels
Combien de temps dure un vertige positionnel ?
Combien de séances pour le vertige positionnel ?
Peut-on traiter le vertige positionnel soi-même ?
Le vertige positionnel a-t-il d’autres causes ?
Arrêt de travail pour vertige positionnel
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